Comment et quand êtes-vous venue dans le monde du ping ?
Grâce à mon petit frère ! Il s’est inscrit au club à côté de chez nous et m’entraînait dans notre sous-sol. J’ai finalement délaissé mon premier sport, le tennis, et pris une licence en 2002, à 12 ans. Après un arrêt pendant mes études, je me suis installée en Ardèche et j’ai intégré l’Entente Rhodanienne de Tennis de Table en 2015.
Qelles sont vos responsabilités au sein de votre club ?
Je suis présidente de l’ERTT depuis septembre 2020. J’ai auparavant été secrétaire du club pendant 2 ans. J’agis aussi en tant que JA1.
De votre Comité ?
Depuis cette année, je suis responsable des finales départementales par catégories, et membre de la commission « jeunes et technique ».
Quelles sont les raisons qui vous ont amenées à vous investir bénévolement au sein de ces instances ?
Pour mon club, c’était l’occasion de le relancer après quelques années difficiles. Le président de l’époque souhaitait se retirer, il m’a formée pour me passer le relais. Mais il était hors de question de m’investir seule : j’ai pu compter sur une équipe qui continue de s’étoffer, et m’aide à me dégager du temps pour mon investissement auprès du comité.
Le comité constitue la continuité de mon engagement à l’ERTT. J’avais envie d’aider à promouvoir le sportif et favoriser la pratique sous toutes ses formes. Je voulais aussi étoffer le nombre de clubs représentés.
Pouvez-vous nous faire part des difficultés que vous avez rencontrées ?
Hormis une question de créneaux horaires pour notre pratique (on en veut toujours plus !), je n’en ai pas particulièrement rencontré. Je ne décide pas de manière unilatérale, nous privilégions le débat au sein du bureau du club, donc nos décisions ont toujours été bien accueillies. Peut-être la difficulté du relationnel avec les élus des mairies et des instances (au demeurant très indulgents), quand on n’est pas habituée ? Mais je progresse !
Des aides apportées par des dirigeants (es)et/ou des instances ?
J’ai toujours été bien accueillie et on m’a expliqué ce que l’on attendait de moi, que ce soit en club ou au comité. Depuis 2 ans, le comité aide l’ERTT en mettant à sa disposition un apprenti entraîneur. Il incite également à la formation, que ce soit celle des arbitres ou des animateurs – tout comme la ligue, qui a fait intervenir M. Carlomagno lors d’une réunion entre présidents de club du comité, pour nous présenter divers leviers.
Seriez-vous prête à aider des féminines à s’investir dans le ping et si oui comment ?
Vaste question ! A l’échelle de mon club, je constate que nous sommes plusieurs femmes, mais qu’il n’y a aucune fille. Le meilleur moyen me semble l’effet de groupe, de venir avec une amie, etc. Peut-être insister encore et toujours sur l’aspect convivial de la pratique, et ne pas l’axer uniquement sur la compétition. Trouver des formats ludiques ? Mon comité propose par exemple une journée féminine conviviale, ouverte aux non-licenciées. Enfin, pour celles qui sont déjà sur l’aspect compétition, repenser un format de championnat féminin flexible, pourquoi pas à 2-3 joueuses ?
Quel message souhaitez-vous passer aux instances dirigeantes de notre sport ?
Continuez à penser aux petits clubs ! La proximité est essentielle pour toucher encore davantage de licenciés potentiels. Les actions entreprises et les réformes de compétition doivent penser aux territoires plus isolés et aux clubs qui n’ont pas de salariés. Les grands clubs ont des ressources pour monter des dossiers (actions, subventions…), il est donc important d’accompagner les clubs plus petits dans ces démarches, en les aidant ou en leur indiquant les bons interlocuteurs comme les CDOS.