Comment et quand es-tu venue dans le monde du ping ?
Je suis venue dans le monde du ping en 3 étapes et parce-que mon père était adjoint aux sports.
– A 11 ans je découvre la discipline en me retrouvant au tournoi national d’Oyonnax qui offrait un vin d’honneur aux élus.
– A 13 ans j’assiste au show Secrétin- Purkart, un souvenir inoubliable.
– A 15 ans en septembre 1981 je pousse la porte du SEL Oyonnax parce-que le président du club se trouvant à la maison durant l’été, cherchait des féminines pour faire une équipe.
Quels sont tes responsabilités au sein de ton club , de ton comité ou celles exercées ?
Aujourd’hui je suis correspondante et secrétaire de mon club, sur mon temps libre j’entraîne certains joueurs et surtout je les accompagne le plus souvent possible en compétition.
Quelles sont les raisons qui t’ont amenées à t’investir bénévolement au sein de ces instances?
Tout c’est fait naturellement, l’entraîneur bénévole du club partait à l’armée, comme j’ai toujours aimé les enfants et que je voulais enseigner, je l’ai remplacé, j’avais 17 ans.
Une fois majeur, il manquait un trésorier, je me suis proposée. Pus tard quand j’ai rejoint le RCCBourg, je me suis retrouvée secrétaire puis présidente du club.
J’ai également été à la commission jeunes du comité de l’Ain pendant quelques années et responsable des stages régionnaux avec les minimes-cadettes.
Peux-tu nous faire part des difficultés que tu as rencontré, des aides apportées par des dirigeants des instances ?
Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières pour faire partie du bureau, personne se bouscule au portillon, on apprend sur le tas avec les personnes présentes. Par contre être secrétaire aujourd’hui c’est lourd, les licenciés ne répondent pas toujours au mail, il faut relancer, beaucoup d’informations à transmettre, les inscriptions aux compétitions à réaliser, toujours plus de paperasses ( pass’sport, pass’région, chèquiers jeunes….. )
Tous les jours il faut surveiller et envoyer.
Pour l’entraînement j’ai eu la chance que Roland Martin vienne régulièrement à Oyonnax, il m’a conseillé puis mis en contact avec Chantal Masset, responsable des filles à la ligue à l’époque et tout c’est enchaîné. J’ai rencontré des personnes passionnées au bon moment.
Au niveau du comité, toute l’équipe de Gérard Festaz nous a apporté quelque chose, c’était toujours ” vous pouvez le faire “. Mais Gérard s’est surtout démené pour trouver un financement pour que je puisse passer mon BE.
Serais-tu prête à aider des féminines à s’investir dans le ping et si oui comment ?
Oui pourquoi pas. Cela dépend également des compétences qu’elles recherchent. Mais en l’accompagnant si elle est de mon club, en la rencontrant pour lui faire part de mon expérience ou en la dirigeant vers les bonnes personnes ou les instances appropriées.
Quelle question aurais-tu aimé que je te pose et sa réponse?
Ton bilan après 40 ans de bénévolat ?
Je suis heureuse de constater que le niveau technique du TT a fortement évolué et augmenté, que malgré les difficultés, les clubs cherchent à mettre en place une politique pour les jeunes.
Je déplore la politique nationale pour le sport en général, on a toujours du retard en handi-sport, pour la pratique à l’école, les infrastructures manquent dans nos communes. On agrandit les territoires, on passe de com.com à aglo, de petites régions à des régions immenses et les petits clubs doivent essayer de survivre avec peu de subventions, pas de créneaux pour s’ entraîner et peu de bénévoles.
Pour notre discipline j’entends le même discours, on cherche toujours comment fidéliser les féminines, former des AR et des JA , former des jeunes pour nous remplacer, comment financer et maintenir des équipes en nationale voir au dessus. Nous sommes confrontés au même problème qu’il y a 40 ans le discours que j’entends le plus chez nos élus c’est ” on a assez du foot, du rugby et du basket à haut niveau” ou “on fait comme on peut”, trop de demandes,trop de disciplines, pas assez de salles. Il faut dire que les petites communes ont moins de finances alors les petits clubs de 40 licenciés ont bien du mal à lutter face au géant du foot ou des sports collectifs en général.
Malgré tout on est toujours présent pour essayer de faire avancer les choses, l’ambiance des petits clubs où tout le monde se connaît et surtout les jeunes motivés qui nous poussent à continuer. Il faut espérer qu’Alexis et Félix LEBRUN continuent d’ apporter cette visibilité et que nos clubs perçoivent des retombés.
Pour ma part en ce qui concerne les féminines, une fois leurs études terminées, nombreuses sont celles qui prévilégies carrière et famille mais si elles ont envie de s’investir, elles viendront , elles n’auront pas besoin qu’on vienne les chercher.J’ai d’ailleurs été heureuse en lisant une interview de voir que Cédrine Chatelard que j’avais eu en stage de ligue il y a bien 30 ans et aujourd’hui présidente de son club.