Tous les mois, nous mettrons à l’honneur une femme de notre territoire.
Aujourd’hui, Jean-Luc est allé à la rencontre de Cédrine.
Veuillez retrouver ci-dessous l’interview.
Comment et quand es tu venue dans le monde du ping ?
C’était en 1987, un tournoi organisé par le club de Mions au sein de mon école. J’aimais jouer au ping avec ma famille pendant les vacances sur une table de camping alors j’ai tenté ma chance. j’ai fini 1ère des filles, 1ère médaille (Wouhou!!!), le club m’a offert une licence, j’ai plus lâché
Quelles sont tes responsabilités au sein de ton club ?
Je suis présidente du club depuis 2 ans, JA1 et entraîneur bénévole depuis plusieurs années
De ton Comité ?
pas de responsabilité particulière à part du juge arbitrage occasionnel
Quelles sont les raisons qui t’ ont amenées à t’ investir bénévolement au sein de ces instances ?
D’abord par amour du ping évidemment. Ça reste ma passion.
La présidence, c’est parce que, “de loin”, j’avais toujours un œil sur ce qui se passait alors au lieu d’avoir juste un œil j’ai pris les choses en main. Je veux que le club avance aussi bien sportivement qu’au niveau de la convivialité surtout après cette période covid compliquée. Je me suis dit que ça fermait la boucle d’avoir commencé comme joueuse à Mions et de finir présidente au même endroit . Je suis parti de Mions lorsqu’il n’y avait plus assez de joueuses pour monter une équipe, j’ai atterri à l’ASPTT St Etienne pour jouer en National, puis le club de Tassin avait un projet Féminin, j’ai adhéré mais avec Didier Dorison, l’entente était compliquée alors je suis partie sur Rillieux, toujours un club très axé féminine. J’ai fait un break pour des raisons privées, un divorce et du coup un besoin d’être beaucoup plus présente auprès de mes enfants. Une reprise une fois que tout était calé dans le club de Genas qui était juste à côté de mon boulot pour finalement revenir dans mon club de coeur depuis toujours.
Peux-tu nous faire part des difficultés que tu as rencontrées ?
La 1ère difficulté est de trouver tous les documents relatifs à l’association quand il y a eu de multiples changements au sein du bureau depuis plusieurs années. (les statuts, les déclarations auprès de la préfecture, les différentes manifestations faites dans le passé, etc…) On cherche encore !
Ensuite la difficulté c’est le temps. Nous sommes un club avec des membres jeunes, pas de retraité, du coup ça nous freine. Avec + de temps on ferait beaucoup + mais heureusement on gère. Certaines réunions se font en visio même si on préfère se voir, et les textos, mails, groupe whatsapp heureusement que ça existe
Une autre difficulté, le nerf de la guerre : l’argent. Nous recevons 800 euros de notre municipalité, nous avons un mécène 2000€ et nos cotisations. Encore une fois, par manque de temps, nous faisons avec ce qu’on a mais il faudra se bouger à un moment donné.
Des aides apportées par des dirigeants (es) des instances ? non je n’en vois pas peut être parce qu’on ne va pas taper aux portes mais on se dit que si c’est pour nous demander de monter des dossiers on préfère ne pas le faire en tout cas pour l’instant
Serais-tu prête à aider des féminines à s’investir dans le ping et si oui comment ? Prête oui, toujours. Peut-être en partageant mon expérience mais ce ne sera jamais suffisant. Je pense qu’il faut plutôt faire le nécessaire auprès des féminines dans sa globalité, pas seulement en voulant qu’elles s’investissent +. Si je suis encore là après 35 années c’est parce qu’on m’a chouchouté. J’ai eu beaucoup de chance. Un 1er entraineur qui nous emmenait partout (mes parents n’avaient pas à me gérer), un club qui prenait en charge mes dépenses, une période en sport-étude avec une mixité.
Avec mon mauvais caractère, je savais grogner, pester, quand j’arrivais à une competition et qu’on nous foutait dans la salle annexe plus petite, à l’écart, avec mauvais éclairage (c’était souvent et je le vois encore aujourd’hui)
Les féminines, c’est une question d’affect. Sans affect, ça ne fonctionne pas.
A Mions, nous avons fait faire nos tenues mais de 2 couleurs différentes. En rose pour les nanas, c’est une façon de les mettre en valeur. C’est fou mais ça passe par là.
Quelle solution aurais tu pour qu’il y ait plus de responsables féminines ?
Qu’il y ait + de joueuses féminines aussi. Pour moi l’un entraîne l’autre.
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